Que ce soit pour développer ses capacités athlétiques ou bien éviter la stagnation et l’ennui, il est utile de structurer son travail et d’élaborer un planning fixe selon nos disponibilités et variable selon notre météo intérieure. Il est important de ne pas oublier que nos chevaux sont des éponges émotionnelles, si on ne se sent pas de courir un marathon aujourd’hui rien ne presse! Nous essayons toujours de nous adapter au maximum aux besoins de chaque cheval. Pour l’illustrer, je vais prendre quelques exemples.
Sur le travail d’un jeune cheval, on va préférer des séances courtes et régulières avec un objectif très précis à atteindre en fin de travail. Lorsque celui-ci est réalisé, féliciter et arrêter. La durée de la séance peut varier de 20 à 35 minutes selon l’avancement du cheval et le jour de la semaine.
Sur un cheval plus avancé je varie le plus souvent deux jours de travail avec un jour « détente » pour reprendre avec deux jours de travail etc.
Exemples types d’une journée « détente » :
- repos au paddock
- travail au pas
- longe
- liberté
- balade
Le planning hebdomadaire de mes chevaux plus détaillés :
- Lundi : je cherche avant tout à étirer la ligne du dessus aux trois allures dans la plus grande décontraction possible sur des grands cercles. Lors de cette séance je demande des transitions simples plus ou moins rapprochées selon l’avancement du cheval. Je recherche avant tout une nuque souple aux deux mains et dans les transitions montantes et descendantes. Je choisis des exercices qui marchent bien avec eux souvent dans un petit trot, dans un galop en suspension les premières minutes,… Je me concentre ce jour-là d’autant plus sur ma position en recherchant des actions de mains et jambes les plus fines possibles. C’est vraiment l’objectif. Une séance de stretching qui durent en moyenne 45 minutes.
- Mardi : je commence par refaire un peu mes exercices de la veille pendant ma détente qui sont souvent propre à chaque cheval pendant 15 minutes. Lors de mes pauses au pas je continue le travail. Même si c’est le nez en bas juste qu’il soit aussi disponible et à l’écoute (entre mes deux jambes et mes deux rênes): droit en variant l’amplitude. Je remonte un peu la nuque et recherche avant tout qu’elle continue à rester la plus perméable possible. J’aime travailler sur des carrés et en piste intérieur le mardi, afin de bien contrôler le côté extérieur de mon cheval. Se rajoute à cet exercice : les transitions simples puis les variations dans l’allure (revenir un peu avant de tourner et repartir après l’angle du carré etc)
- Mercredi : je travaille essenciellement au pas. Longues cessions puis courtes cessions, enchainement épaules en dedans, voltes, tête au mur, appuyés, grandes pirouettes au pas, …. J’adore travailler au pas. Ça me permet de préparer l’enchainement des exercices au trot du lendemain en décomposant et en contrôlant bien chaque partie. Ils comprennent aussi plus facilement et sont vraiment disponibles et concentrés le lendemain. Si c’est une semaine où je prévois de dérouler une reprise, je fais une ballade au pas d’environ une heure.
- Jeudi : après une détente aux trois allures la nuque basse, je marche et commence les exercices que je souhaite travailler au trot. Ce jour-là je me concentre sur le trot. La nuque haute je commence par vérifier sur des courbes larges le rythme (toujours le même) et que les transitions et les variations dans l’allure restent faciles aux deux mains. Une fois validé je commence mes exercices. Ça peut être l’enchainement des exercices au trot des reprises ou bien des exercices que je pioche dans des livres. Ils sont toujours intéressants et ça permet de plus de ne pas toujours faire la même chose. Je me documente beaucoup. Il y a toujours un livre de dressage au bord de mon lit. Pour moi c’est primordial (je reviendrais sur mes lectures dans un prochain article). Je finis par un petit trot la nuque très basse sur des grandes longueurs.
- Vendredi : le jour du galop! Je marche longtemps varie pas allongé, pas moyen et pas rassemblé. Je trotte très peu voir pas du tout. Pour la détente je commence sur un cercle a varier l’amplitude du galop (grand sur des demis-cercles plus petit en arrivant sur la piste) puis je rapproche transition galop trot sur la piste ou sur un cercle. Je commence après les exercices. La préparation de ces dernieres doivent être facile avant de les réaliser.
- Samedi : Paddock ou je déroule une reprise.
- Dimanche : si je déroule paddock sinon longe ou exercices de mécanisations avec des barres au sol en liberté.
Dans l’idée, je ne monte pas le weekend. Ces deux jours sont plutôt productifs et nécessaires. Ça me permet de prendre du recul et d’analyser la semaine pour améliorer la suivante. Qu’est-ce qui a bien marché? Ce que je dois changer et comment? Je note. Je pense que mes chevaux apprécient aussi ce break et d’avoir personne sur leur dos deux jours de suite et de faire tout simplement autre chose. Ils redémarrent le lundi plus volontaires. C’est une pause aussi nécessaire pour moi. Si je monte tous les jours durant plusieurs semaines j’ai la sensation de ne plus être efficace et de demander un peu les choses « machinalement ». Il faut trouver un équilibre, son équilibre. Et vous quelle est votre semaine type ?